|  |  | |  | | Par Anthony Augendre | | Photo D.R. |
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Vlad et Dmitry sont originaires de St Petersbourg, la Venise de l'Est, la ville tricentenaire des Tsars, celle qui enfanta aussi l'horrible Poutine. L'un est étudiant, futur contrôleur aérien, l'autre est un ex-conducteur de train, tous deux travaillent dans des restaurants pour financer leurs enregistrements.
Dans la grande tradition des suprématistes et des constructivistes soviétiques, ce duo dirige son regard vers le futur musical. Ils citent volontiers les influences des aventures d'Autechre aux pays des asymétries, bien qu'ils les jugent "un peu trop abstraites et mathématiques", Depeche Mode "parce que leurs mélodies sont tellement romantiques" et Jean-Michel Jarre, "le premier show man bardé de synthétiseurs".
Partageant les mêmes choix esthétiques que d'autres formations russes telles que EU et Solar X, l'isolement artistique derrière l’ex-rideau de fer est sans doute le problème essentiel auquel Fizzarum a dû faire face avant de publier ses compositions en dehors du format mp3. C'est pourtant le très anglais label Domino qui signe le premier véritable album du duo, "Monochrome Plural", un humble manifeste de l'électronica slave. S'ils s'intéressent à l'aspect complexe de la composition, la recherche de la mélodie demeure le point d'orgue de Vlad et Dmitry.
En attendant la sortie d'un second disque, nous avons filmé la prestation de Fizzarum lors de son passage au Batofar, l'été dernier. | | | | | | | |
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