PROCHAIN FESTIVAL :
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SITE OFFICIEL :
www.japan-expo.com

Par Carole Jay  
Photos D.R  

Au milieu des petits otakus français, nous en avons mangé des "images idiotes" (traduction littérale du terme manga) les 5, 6 et 7 juillet derniers au CNIT Paris-La Défense où la quatrième édition de Japan Expo faisait le plein, pour le plus grand plaisir de tous les "japanophiles". Cet évènement, auto proclamé festival des loisirs japonais et organisé par des passionnés du pays du Soleil-Levant, permettait une fois de plus au plus grand nombre d’accéder aux différents aspects de la culture japonaise à travers tous ses loisirs : jeux vidéo, musique, mangas, cinéma, littérature…

Et tout le monde en a eu pour son argent (surtout les exposants) malgré quelques problèmes "de taille" concernant le Cosplay (concours chorégraphié de costumes de héros de mangas, d’animes, de jeux vidéo, de chanteurs ou musiciens japonais). Victime de son succès, et malgré son déroulement dans un amphithéâtre de 1200 places, il est resté inaccessible à beaucoup de personnes. À l’entrée, l’ambiance était plutôt électrique entre les vigiles et ceux qui ne pouvaient pas entrer…

Néanmoins, entre la collection complète du merchandising "Hello Kitty", le stand Totoro Club et les milliers de mangas qui nous entouraient, nous avons eu droit à toutes les japonaiseries possibles et imaginables. Parmi les diverses animations, on pouvait par exemple observer sur le stand Gotohwan un concours de doublage d’animes qui avait l’air de passionner ses participants, plus loin se déroulait la finale d’un quiz musical très sérieux sur les génériques de dessins animés, il y avait aussi un Sushi Quiz (version nippone du Burger Quiz) et au stand jeux vidéo, un tournoi "Dance Dance Revolution" (jeu de danse en synchronisation totale avec la machine) accompagné juste à côté du trémoussement sans fin des concurrents de "Samba De Amigo", ce jeu délirant où vous devez agiter des maracas en rythme… Une reconstitution grandeur nature de "Battle Royale" (lire notre chronique du DVD) a même eu lieu dans l’enceinte du festival, avec évidemment un seul et unique survivant à la fin. On pouvait aussi assister à des projections d’animes ("Petshop Of Horrors", "Nadesico"…), à des démonstrations de Kendo, Laido, Chambara et autres arts martiaux, ou faire la queue au stand des dédicaces pour obtenir un petit griffonnage de Tsutomu Nihei, le talentueux créateur de "Blame!", un manga cyberpunk plutôt bien conçu.

Par moments, et grâce à certains concurrents du Cosplay qui déambulaient un peu partout, on se serait presque cru à la Wave Gotik Treffen de Leipzig : robes fluo style 18ème (madame Zoldik de "Hunter X Hunter"), vampires tout droit sortis de "Castlevania : Symphony Of The Night", clones de Lulu ("FFX") avec sa robe "latex et ceintures", mais surtout quelques "elegant gothic lolitas" et autres fans de Malice Mizer et Dir En Grey, ces groupes androgynes de Visual Rock ou J-Rock (J pour japanese) qui renvoient sans problème, et c’est le cas de le dire, London After Midnight au vestiaire. La mode vestimentaire qui tourne autour de ces groupes a d’ailleurs son magazine, le très prisé "Gothic & Lolita Bible" qu’on pouvait trouver au stand J-Music.

Dans la rubrique concerts, on a eu droit à deux morceaux assez mous de Cima Cima (d’habitude plus électro pop), et un live du groupe Mah-Jong, soi-disant influencé par la jungle/drum’n’bass mais surtout très jazzy, qui nous a un peu endormis. Sachiko, la chanteuse du groupe, a bien essayé d’apprendre le japonais à toute l’assistance à coup de "moshi moshi", "konnishiwa" et autres "arigatô", mais rien n’y a fait… Disons que c’est surtout parce que nous étions bien fatigués après une journée à piétiner entre origamis, sushis et calligraphies. Mais soyons beaux joueurs, nous nous sommes bien amusés, alors si vous voulez en faire autant, rendez-vous à l’Espace Auteuil, du 29 août au 1er septembre prochain, pour le Fan Festival et son Cosplay grandeur nature…