|  |   |  |    | | Par Renaud Martin | | Photo Jason Nocito |
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|  | New York n'avait pas connu ça depuis Sonic Youth : Manhattan est devenue en ce début de millénaire la nouvelle capitale du rock underground américain, un véritable phénomène qui ressemble à celui du Seattle grunge du début des années 90. À cette scène bouillonnante composée des Liars, Yeah Yeah Yeahs, Radio 4, Interpol et autres Walkmen s'ajoute ici les très prometteurs The Rapture.
Luke Jenner (chant, guitare) et Vito Roccoforte (batterie) ont fait leurs débuts sous le nom The Rapture en 1998 de l'autre coté des Etats-Unis, à San Francisco. Remarqués par des labels punks comme Gravity Records et GSL Records, le groupe sort en 1999 chez Gravity "Mirror", un premier disque obscur et angoissé, et entame en même temps une grande tournée à travers les Etats-Unis.
Et c'est à la fin de cette longue série de concerts que le groupe décide de s'installer à New York, ville dans laquelle leur carrière va réellement prendre un nouveau départ, d'abord avec la rencontre avec Matt Safer, étudiant mélomane qui deviendra leur bassiste, et ensuite avec celle de James Murphy (fondateur du label Plantain Recording House) et Tim Goldsworthy (Mo Wax/U.N.K.L.E.), patrons du jeune label DFA et du petit studio Plantain, symboles du renouveau rock de New York. Après une réédition chez Sub Pop de "Out of the Races and onto the Tracks", un EP de 6 titres qui mélange influences funk, punk et un chant très proche de celui de Robert Smith, The Rapture signe alors chez DFA un premier maxi nommé "The House of Jealous Lovers". Le morceau éponyme de ce disque devient très vite, avec la voix criarde si particulière de Luke Jenner, ses paroles punk et ses lourdes rythmiques house, un tube rock pour dancefloor qui va faire le tour du monde et qui vaudra au groupe d'être traité de "disco Strokes" par le NME. Le groupe sort ensuite toujours chez DFA "Olio", un second maxi moins dancefloor mais tout aussi étonnant tant le chant plaintif de Jenner sur ce morceau évoque le Robert Smith des années les plus sombres de The Cure.
Grâce à ces deux maxis remarquables et extravagants, le groupe se retrouve propulsé sur le devant de la scène et repart fin 2002 en tournée, en Europe notamment. Leur premier album chez DFA baptisé "Echoes", déjà enregistré, devrait être disponible pour mars ou avril. |  |  |  | | |  | |
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