|  |  | |  | | Par Carole Jay | | Photo D.R. |
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C'est au cours de l'hiver 2000 que Dave Dando-Moore décide de diffuser ses mélodies accrocheuses à qui voudra bien les entendre sous le nom étrange de Detritus. Ce Gallois de 33 ans n'est cependant pas un nouveau venu dans le monde musical, puisqu'il compose depuis une bonne quinzaine d'années, notamment au sein du groupe Eterne qui sortira deux albums sur le label Candlelight Records. Autant dire tout de suite que musicalement, Detritus est à mille lieues de ce projet gothic/doom metal qui connut sa petite heure de gloire dans les années 90. Outre ses activités de musicien et son travail quotidien dans le marketing Internet, Dave s'occupe également (avec Gavin Lees du webzine Immanence) du label DIY Immanence, connu pour avoir sorti les disques de Chaos As Shelter, Freeze Etch ou Liar's Rosebush.
Après différents remixes (pour Cdatakill ou Pneumatic Detach entre autres) et plusieurs apparitions sur diverses compilations, Detritus sort un premier EP intitulé "Sense/Martyr" en mars 2002, sur son propre label Fleshmadeword (désormais relayé par Immanence). Ce disque définit déjà les contours du "son" Detritus, c'est-à-dire un mélange de cordes et de nappes ambient, associé à une rythmique drum'n'bass et industrielle qui lui confère un côté plus ou moins dansant. Suit en août de la même année le split CD "Conjugate" (toujours sur Fleshmadeword) réalisé avec le Canadien Antigen Shift. C'est donc logiquement qu'un premier album intitulé "Endogenous" sort en juillet 2003 sur le label Ad Noiseam. Très travaillé, ce disque développe un style moins formaté que sur "Sense/Martyr", mais l'on retrouve toujours cette rythmique spécifique, relayée par de très belles orchestrations à l'ambiance pour le moins cinématographique. Tous ceux qui ont adoré le titre Summer Overture de Clint Mansell sur la BO du film "Requiem for a Dream" devraient être, à ce titre, particulièrement sensibles à "Endogenous". Parfois l'influence de groupes comme Dead Can Dance ressort de manière flagrante sur certains morceaux, mais notre ami gallois ne s'en cache pas et avoue également apprécier des artistes comme Snog ou les Swans... Au résultat, et malgré quelques passages parfois plus "agressifs", impossible de ne pas percevoir dans cette toute jeune discographie une musique sensible qui mériterait amplement l'intérêt d'un plus large public.
Dave Dando-Moore peaufine actuellement ses prestations scéniques, tout en continuant à réaliser des remixes. Après quoi il compte se remettre à la composition afin de donner une suite à "Endogenous" et préparer le terrain pour une collaboration avec Liar's Rosebush. | | | | | | | |
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