|  Propos recueillis en janvier 2005
DERNIÈRE SORTIE : "City" |
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|  |   |  |    | Par Stéphane Colombet | Photo D.R. |
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|  | Après un début très énigmatique, le duo anglais Client a décidé, pour promouvoir la sortie de son second album "City", de nous parler du groupe, de ce qu'il aime et de ce dont il est fier.
Imaginez que vous soyez des vendeuses de disques ; vous rencontrez le "client" : que lui dites vous pour promouvoir votre musique ? Kate : Que c'est de l'innovation et pas de l'imitation. Sarah : Qu'il s'agit de deux filles en uniformes qui chantent sur le thème du côté sombre de l'être humain, en explorant des thèmes que la plupart des gens préfèrent passer sous silence plutôt que de le chanter avec leur cœur.
Deux filles, deux ans, deux albums. Cette année, un troisième album et une troisième fille ? Kate : On a beaucoup travaillé ces deux dernières années. Nous voulions absolument sortir un second album un an après le premier ; ça a toujours été notre plan, considérant que le premier n'était qu'un album d'introduction, de présentation. Nous ne voulions pas attendre plus longtemps ; on a vite été très occupées par Client. Cela signifie qu'on a fait beaucoup de concerts et qu'on a eu besoin de produire de la nouvelle musique tout le temps. En rencontrant ainsi le public, on a beaucoup appris sur la direction que nous voulions emprunter et c'est donc très naturellement que nous avons créé notre second album assez rapidement. Je ne pense pas que Sarah ou moi aurons la force de faire un troisième album en 2005. On était sans doute un peu folles d'écrire, de produire et de sortir deux disques en seulement treize mois. Je pense qu'on en sortira un troisième seulement en 2006, bien que je me sois déjà mise à écrire de nouveaux morceaux. Sarah : Mais c'est une possibilité. Attendez et vous verrez.
Mute comme label, Andrew Fletcher comme producteur, Martin Gore comme chanteur à côté de vous : est-ce que Client ne serait pas la version féminine de Depeche Mode ? Kate : Eh, bien, je le pense. Ne serait-ce pas intéressant ? Sarah : On se flatte d'être originales. Mais quoi qu'il en soit, les comparaisons avec Depeche Mode ne peuvent pas nous faire du mal. Ce sont des pionniers de la musique électronique après tout.
Uniformes, vêtements et mouvements stricts, sons synthétiques froids : une nouvelle définition de la mode ou un mode de vie ? Kate : Je pense que la musique est pour nous un mode de vie. On ne peut pas se séparer de Client ! En réalité, nous avons porté vraisemblablement plus d'uniformes que de vêtements "normaux" ces deux dernières années. Nous vivons, respirons et pensons "Client". Je pense que la musique et la mode peuvent être liées, et par mode, je ne pense pas à la mode des stylistes, je pense à l'aspect de la musique, au fait que l'on peut mélanger la musique et l'image. Regardez Kraftwerk ou DAF. Regardez aussi Gilbert and George. La mode a essayé d'envahir la musique, mais à son détriment. Je veux dire que tout le monde se fout de savoir si l'on porte les dernières créations Versace. Est-ce que la musique est bonne parce que celui qui la joue a un bon look ? En fait, si l'on doit apposer un descriptif sur Client, c'est un groupe "anti-fashion". Nous portons les vêtements qui correspondent à l'image que nous voulons donner de notre groupe. La seule chose qui compte pour moi, ce sont de bonnes et belles chaussures. Nous sommes des fétichistes en matière de chaussures. Sarah : C'est une façon de vivre. Il n'y a jamais assez de discipline.
Thèmes sexuels : goût personnel ou provocation ? Kate : Un peu des deux bien sûr. Sinon, cela n'existerait pas. Sarah : Il n'y a rien de mauvais à faire un peu de provocation coquine par-ci par-là. |  |  |  | | |  | |
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