|  Propos recueillis en mai 2005
DERNIÈRE SORTIE : "Silently Noisy" |
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|  |   |  |    | Par Stéphane Leguay | Photo D.R. |
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|  | Grands espoirs de l’année 2002, les Limougeauds d’Olen’K nous auront pourtant fait longtemps patienter avant la sortie récente de leur premier album, "Silently Noisy". Un disque qui aura attisé la convoitise du grand charcutier en chef Roger Karmanik qui frappe du coup cet album d’un sceau Cold Meat Industry pourtant bien éloigné des aspirations méditatives et spatiales du trio. Un sérieux coup de pouce qui devrait néanmoins aider Olen’K à gagner une reconnaissance ô combien méritée.
Que s'est-il passé entre les presque trois ans qui ont séparé la sortie de votre EP "Half Asleep" de cet album "Silently Noisy" ? Manu : La majorité des titres de "Silently Noisy" était déjà là avant le EP "Half Asleep", que nous avons sorti au printemps 2002. Il nous a permis de nous rendre compte de l'impact que pouvait avoir notre musique auprès du public. Les deux années qui ont suivi ont surtout servi à la composition de quelques nouveaux morceaux et au réarrangement des précédents. L'enregistrement a finalement eu lieu en septembre 2003, pour une sortie en auto-production au début de l’année suivante. Cold Meat Industry s'est alors intéressé à nous durant l'été et nous avons par la suite appris à nous connaître par l'échange fréquent d'e-mails. La réédition chez eux est effective depuis la fin mars 2005.
Quel effet cela vous fait-il d'être le premier groupe français signé chez le prestigieux Cold Meat Industry ? Et comment êtes-vous entrés en contact avec Roger Karmanik ? Patrice : Nous sommes fiers de cela, mais ce n'est pas la première chose qui nous a traversé l'esprit. Ce qui compte avant tout, ce sont les excellentes relations que l'on a avec Roger Karmanik. Elise : C'est un journaliste qui nous a conseillé de contacter Roger et de lui faire parvenir notre album. C'est vrai qu'on a d’abord été surpris car Cold Meat Industry a pour réputation d'être un label dont les groupes ont une marque de fabrique beaucoup plus dark et industrielle que nous. Mais il se trouve que notre album est tombé à pic dans la volonté du label de s'ouvrir vers d'autres univers musicaux.
Êtes-vous satisfait du résultat ? Patrice : On n'est jamais pleinement satisfait d’une œuvre et heureusement d’ailleurs, car où serait alors l'intérêt de continuer à créer ? Maintenant, il est vrai qu'on perçoit déjà les retombées de notre arrivée chez Cold Meat Industry puisque depuis notre signature, on commence à parler de nous dans différents pays d'Europe, ce qui est très motivant.
Pourquoi avoir choisi de réenregistrer Ego et Insomnia qui figuraient déjà sur votre EP ? Pourquoi ne pas avoir fait de même avec les deux autres titres ? Patrice : Ego et Insomnia étaient à la sortie de "Half Asleep" nos deux morceaux les plus récents. Nous avons tout simplement voulu les intégrer dans "Silently Noisy", ce qui nous a permis de les réarranger. Si nous n’avons pas fait de même avec les deux autres titres du EP c’était tout simplement pour conserver un aspect exclusif à "Half Asleep", sans quoi celui-ci n'aurait plus eu aucun intérêt. De toute manière les morceaux évoluent d'un enregistrement à un autre, ce qui peut nous donner alors l'envie de les inclure dans un autre projet.
Il semblerait que Cécile ait quitté le groupe après l'enregistrement de ce premier album ? Quelles en sont les raisons ? Elle semblait pourtant faire partie intégrante du "son" Olen'k, notamment au niveau de la dualité vocale avec Élise. Patrice : Cécile est partie d'un commun accord avec le groupe pour des raisons artistiques. Deux chanteuses "lead" peuvent parfois cacher le vrai potentiel de chacune d’entre elles et Elise prend conscience qu'elle peut maintenant beaucoup plus se libérer avec sa voix. On continue néanmoins à inviter d'autres musiciens, notamment au chant, lors des concerts et il est prévu qu’il en soit de même pour le prochain album.
En parlant de concerts, le live semble justement constituer un exercice de style que vous affectionnez tout particulièrement ; quelle différence y a-t-il, selon vous entre un disque d'Olen'K et un concert d'Olen'K ? Manu : Le live nous permet de faire évoluer les morceaux, en en épurant certains ou à l'inverse, en les enrichissant de nouveaux arrangements (cordes, percussions, etc.). En outre, les prestations scéniques nous donnent la possibilité d'avoir une certaine liberté en ce qui concerne les lights, les décors, les projections (sur lesquelles nous travaillons en collaboration avec toute une petite équipe qui nous suit depuis nos débuts). Alors que les morceaux sur album restent figés.
Vous jouez dans des églises, dans des festivals culturels, vous participez à des pièces de théâtre et vous êtes le plus souvent accompagnés d'un ensemble de cordes. Cette activité et cette diversité est assez rare chez un groupe encore jeune ; n'est-ce pas parfois difficile de gérer de tels évènements performances ? Elise : Au contraire, c’est surtout enrichissant. Tenter sans cesse de nouvelles expériences est notre façon à nous de se diversifier en confrontant notre musique à d’autres personnes issues du théâtre, de la musique classique ou bien encore de la culture africaine. De plus, nous avons une association qui est là pour nous aider en cas de besoin, ce qui nous facilite grandement la tâche
Pouvez-vous nous en dire plus à propos de votre travail sur la bande-son du film "Soul Azylum" et sur la pièce de théâtre de Filip Forgeau, "Le Rocker raté" ? Patrice : En ce qui concerne "Soul Azylum", Emmanuel Duchez, le réalisateur du film, aime beaucoup notre musique et nous a tout simplement demandé s'il pouvait utiliser des titres de "Silently Noisy". Nous n’avons rien fait d’autre qu’accepter puisque nous ne sommes pas intervenus lors du montage sonore. En ce qui concerne la pièce de Filip Forgeau, "Le Rocker raté", nous avons, spécialement pour l’occasion, créé et adapté nos morceaux en fonction de la lecture mise en espace par Jean-Paul Daniel et Hervé Herpe.
Pour terminer, la fameuse question à un euro : que signifie en définitive Olen’K ? Elise : "Olenka" est un prénom féminin, mais n'a pas réellement de signification. Nous trouvons juste que ce mot, dans sa consonance plutôt universelle, reflète vraiment bien notre manière de faire de la musique. |  |  |  | | |  | |
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