Propos recueillis
en novembre 2005


DERNIÈRE SORTIE :
"Grand Prix"


SITE OFFICIEL :
www.vivelafete.be

LABEL :
www.lowlands.be
Par Renaud Martin  
Photos Lalo Gonzalez  

On ne peut que tomber sous le charme de la plantureuse Els Pynoo et de ses textes drôles et décalés dès le premier contact avec le duo Vive La Fête. Voyons ce que la demoiselle a à nous raconter sur ses aventures aux côtés de l'ex-dEUS Danny Mommens.

Peux-tu nous dire quand et comment a été créé ton groupe ?

J'ai rencontré Danny en 1997, à l'anniversaire de ma soeur, ça a été un vrai coup de foudre ! Peu de temps après, il a dû partir plusieurs semaines en tournée avec dEUS, il a donc voulu emmener quelque chose de moi avec lui et il enregistré ma voix. Voilà comment est née notre toute première chanson.

Comment avez-vous choisi ce nom ?
Tout simplement parce que ça sonne positif ! À l'origine, je pensais à "Jour de Fête" en référence au film de Tati (dont je suis fan), mais c'était déjà utilisé. C'est donc devenu "Vive la Fête".

Quelle langue parlez-vous ? Pourquoi avez-vous choisi de chanter en français ?
Ma langue maternelle, c'est le flamand. J'écris nos paroles en français parce que je pense que c'est une langue très sexy, les mots sonnent vraiment comme des instruments, avec leur propre son.

Vos textes sont assez uniques : entre parodie et ironie, et en même temps ils parlent de choses "vraies" qu'on a tous connues. Comment écrivez-vous et d’où vous viennent ces idées ?
C'est moi qui les écrit, et je me base tout simplement sur ma vie, mes expériences et de tout ce qui m'entoure.

Coté influences, quels sont les groupes qui t'ont donné envie de faire de la musique ?
Quand j'étais jeune, je vivais près de la frontière française, et j'ai donc écouté beaucoup de chanson française des années 60 comme Gainsbourg, Dutronc ou Birkin. Danny, lui, a écouté de la musique 80's plus obscure et plus cold comme New Order ou The Cure. Je pense que ces différentes influences se ressentent clairement dans la musique que nous faisons !

Votre dernier album, "Grand Prix", est arrivé en France peu de temps après "Nuit Blanche". Qu'est-ce qui le différencie d'après toi du précédent ?
Chaque album est une avancée supplémentaire qui résulte de nos nouvelles expériences. Je pense que "Grand Prix" est notre disque le plus mature. Pour moi, on ressent vraiment qu'on a fait beaucoup de concerts ces dernières années.

Votre musique attire des auditeurs assez différents : à vos concerts, on peut voir aussi bien du public indie, club ou même goth. Comment expliques-tu cela ?
C'est sûrement le côté festif de notre musique qui rassemble tous ces gens, et le fait que nous aimons sincèrement ce que nous faisons. Je pense que le public le sent ! Et quand on joue en live, on donne vraiment tout ce qu'on a, et on ne joue pas pour une catégorie de gens, on est ouverts à tous ceux qui veulent partager quelque chose avec nous.

À ce propos, sur scène, vous avez des passages très "guitares", notamment avec les morceaux Attaque Surprise ou Noir Désir où vous finissez par donner la guitare de Danny et le micro au public...
Oui, on sonne clairement rock sur scène parce qu'on aime jouer à plein volume et que l'énergie du public dans ces moments-là nous donne envie de nous lâcher ! Et oui, souvent Dany aime inviter le public sur scène, ça donne d'ailleurs parfois des résultats assez intéressants !

Qu'est-ce qui vous attend les mois qui viennent ?
On est vraiment très pris en décembre. On a beaucoup de concerts, on fait une grande tournée en Allemagne et en Scandinavie, et on doit donner notre premier live en Pologne. En janvier, on passera un peu de temps chez nous avec nos animaux et on repart ensuite en tournée en février. Mais on aime ça !

Un dernier mot sur la scène belge. Est-ce que pour toi elle existe, et est-ce qu’à ton avis tous les groupes belges qui marchent aujourd'hui le doivent à Front 242 ou à dEUS ?
Il y a clairement une scène belge, sauf qu'évidemment, entre groupes on se rencontre plus à des festivals qu'en privé. Mais la Belgique regorge de talents qui, grâce aux groupes que tu cites, ont maintenant plus de possibilités de faire entendre leur son. Et personnellement, je dois dire que je dois beaucoup à Danny. Je le remercie de croire en moi.