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Propos recueillis
en novembre 2005
DERNIÈRE SORTIE :
"Grab that Gun" |
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| |  | |    | | Par Christophe Lorentz | | Photos D.R. |
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De tous les jeunes groupes ressuscitant les sonorités post-punk et cold-wave, le quintette canadien The Organ est certainement l’un des plus sincère et attachant. Ce combo 100% féminin mené par Katie Sketch assume pleinement l’héritage de The Cure, Joy Division et The Smiths, qui rend sa pop mélancolique si touchante et profonde. Remarqué au Festival des Inrocks en 2005, puis plus récemment à celui des Femmes S’en Mêlent 2006, The Organ vient également de voir rééditer son très beau premier album, "Grab That Gun", chez Too Pure. Un groupe déjà précieux, susceptible de consoler tous les fans éplorés des Throwing Muses…
Peux-tu tout d’abord nous dire comment est né The Organ ?
Katie Sketch : C’était vers 2000. Je faisais partie d’un autre groupe avec Jenny, l’organiste. Lorsqu'il a splitté, nous avons décidé de démarrer un nouveau projet ensemble. Ça a pris énormément de temps pour réussir à réellement le former : ça a été si long que c’est difficile de dire quand exactement The Organ est né. C’est un peu comme si le groupe que Kelly et moi avions avant s’était progressivement mué en The Organ. Mais nous avons fait notre premier concert sous ce nom en septembre 2001, donc c’est cette date-là que nous considérons comme notre naissance officielle…
Au moment de former The Organ, aviez-vous une idée précise de ce que vous vouliez faire ?
En fait, le groupe dans lequel Jenny et moi étions précédemment n’était pas très sérieux. On ne répétait pas très souvent, on essayait de faire des concerts, mais ce n’était pas la priorité… Nous voulions donc que notre nouveau projet soit la priorité absolue de chacun de ses membres, ce qui signifiait que le plan de carrière et les relations passeraient en second… Et quand tu demandes à des gens de rejoindre ton groupe dans ces conditions-là, la plupart disent tout d’abord non, car cela leur paraît trop strict.
Tes textes sont assez sombres et la musique très mélancolique. Qu’essaies-tu d’exprimer exactement à travers tes chansons ?
Ce sont principalement des idées, des mots ou des phrases qui me passent par la tête, mais je m’arrange pour que tout cela forme quelque chose de signifiant. Je n’aime pas lorsque tu as du mal à savoir de quoi parle une chanson, lorsque les paroles sont trop abstraites. Je m’assure de ne pas écrire des choses qui n’ont pas un sens "clair". Néanmoins, les paroles me viennent souvent spontanément lorsque j’écoute la musique, puisque nous la composons avant d’écrire les textes.
The Organ a été comparé à The Cure, Joy Division, Throwing Muses ou The Smiths. Que penses-tu de ces comparaisons ?
Je trouve cela génial qu’on nous compare à ces groupes ! Et cela me paraît assez juste en plus. Cela pourra être un peu fatiguant à la longue, car on nous le dit tout le temps, mais en même temps je comprends qu’il faille donner des références : moi-même, avant d’aller voir un artiste sur scène, j’aime bien savoir à quoi il ressemble. Ces références servent de point de repère, et, de plus, tous les groupes auxquels on nous compare sont indubitablement de grands groupes, c’est donc très flatteur.
Es-tu fan de ces artistes des années 80 ?
Oui, tout à fait. En même temps, nous sommes également fans de plein d’autres... Et bien que nous n’ayons pas toutes les mêmes goûts, il est clair que nous aimons toutes The Cure, The Smiths et Joy Division : nous sommes d’accord sur ces trois-là. C’était donc évident que notre musique finirait par sonner comme eux.
La basse est particulièrement mise en avant dans vos compositions. Était-ce un choix délibéré ?
Oui. Je fais très attention à ce que chaque instrument serve un but précis. Dans beaucoup de groupes, la basse est juste là pour égrener des notes et fournir un son en arrière-plan. Chez The Organ, les lignes de basse se veulent vraiment mélodiques et la plupart des chansons sont d’ailleurs bâties sur ces seules lignes de basse. Il y a aussi une vraie interaction entre les instruments, ce qui permet d’avoir différentes mélodies en même temps. Mais la basse est clairement plus importante que le reste, et c’est pour cela qu’elle devait être en avant. | | | | | 1/2 |  |
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