Fluke
Puppy
[One Little Indian]

Fluke fait partie de ces groupes qui se bonifient avec le temps, la compilation "Progressive History XXX" (3 CD), qui regroupe pêchés de jeunesse, inédits et best-of, parue l’an dernier, en témoigne bien. Depuis des débuts gentille house gorgée de soul, Fluke a peu à peu gagné des contrées lointaines, accessibles par quelques happy few dont les ex-géniaux Underworld. Alors que la techno cérébrale s’essoufle, laissant quelques victimes de taille sur son sillage (Underworld ou Chemical Brothers, décevants sur leurs derniers albums), Fluke prend son temps, et nous pond son meilleur disque à ce jour. Il était difficile de faire mieux que "Risotto", et pourtant ils l’ont fait : "Puppy" est à écouter d’une traite, morceaux enchaînés, pour encore mieux l’apprécier. Mieux que Temesta et Prozac réunis, l’évasion vers d’autres cieux vous est garantie. Le son est fluide, la rythmique pénétrante, la voix caressante, sombre, perdue dans des échos infinis ; comme une vague "Puppy" vous entraîne sous des cieux roses et violets, dans un endroit peuplé de créatures étranges, où l’on danse les yeux fermés avec ravissement et sans penser à rien. "Puppy" est une transe salutaire, l’aboutissement de ce que la techno a fait de mieux depuis son invention, l’osmose parfaite entre la musique du corps et celle de l’esprit. Bienvenue dans le XXIème siècle.

Frédéric Thébault



Allied Vision
O.S. Bandwidth
[Intracraneal Possession / Audio Globe]

Avis à tous les déçus de la synthpop, à tous ceux qui ne supportent plus les petits refrains mélodiques d'Hocico et consorts et qui, la larme à l'œil, se remémorent le milieu des années 90 en écoutant et réécoutant "Hard Wired" et "Plasticity" de Front Line Assembly ou "Church of Acid" de Velvet Acid Christ : Vous allez avoir de quoi occuper vos oreilles ! Faisant suite logique au très bon "MMBO", ce troisième album d'Allied Vision est un excellent cru et risque bien de vous rappeler les meilleures années du genre. Sur le déluge habituel de rythmiques lourdes et froides, de sonorités industrielles, cybernétiques ou technoides, Oscar Storm ne chante pas, il assène véritablement des coups avec une voix aux effets relativement légers mais chargée de puissance et de rage. Et ne cherchez pas de structures couplets/refrains ici, les morceaux sont longs, sinueux, progressifs un peu à la manière de Velvet Acid Christ, la brutalité en plus. Et pas la peine non plus de compter sur d'éventuels temps morts ou de répit, aucun des neufs titres de l'album (peut-être un peu trop semblables) ne lâche la pression. Vous l'avez compris, l'électro de Allied Vision ne fait aucun compromis et se place largement un ton au dessus des productions allemandes du moment. En gros, si vous êtes en manque de sensations fortes et d'électro musclée, ce disque est pour vous.

Renaud Martin



Black Tape For a Blue Girl
With a Million Tear-Stained Memories (Highlights, 1986-2003)
[Projekt]

"With a Million Tear-Stained Memories" est une compilation retraçant les 17 années de carrière de Black Tape for a Blue Girl. Leur musique a ceci de frappant qu’elle semble hors des modes et forcément hors du temps. Un peu comme si le sablier s’était arrêté après que l’on ait confié à Sam Rosenthal les matériaux sonores qu’il sait si bien utiliser. Dans cet univers parallèle au nôtre, tout paraît figé, et pourtant une dynamique s’installe. Le timbre si particulier et surtout sans âge d’Oscar Herrera établit l’équilibre entre voix masculines et féminines et rappelle la géométrie variable de la formation. Leur univers est certes peu éclairé, mais drapé de couleurs chaudes où le souffle des voix réchauffe tout le reste. Le premier CD propose des classiques du genre heavenly voices, One Last Breath et The Flow of our Spirit en tête, où les personnages semblent évoluer dans les ténèbres une bougie à la main. Quel plaisir que de (re)découvrir cette nouvelle version de Overwhelmed, Beneath Me et de sentir sa peau changer de texture sur With my Sorrows. Quant au CD instrumental (le second), il oscille entre plages inquiétantes et new age (dont un remix de Kinski par Steve Roach, un maître du genre) et pourrait être la bande son d’un monde imaginaire bien à vous. Fermez les yeux et écoutez The Green Box : vous y êtes. Étonnamment, ce double CD réussit là où bien d’autres compilations échouent : sa parfaite cohésion le ferait passer pour un album enregistré cette année ou 10 ans auparavant. Car en fin de compte, 17 ans dans l’univers de Black Tape for a Blue Girl, c’est une éternité et à la fois presque rien. Indispensable.

Bertrand Hamonou



Chris Clark
Empty the Bones of You
[Warp]

Chris Clark est chez Warp et la tentation serait grande de dire que son deuxième album est un parfait medley de ce qui se fait de mieux dans le catalogue de cet illustre label. Ce serait un peu facile et réducteur, alors que le mérite de cet anglais de 23 ans se situe bien au-delà du fait qu'il ait assimilé à la perfection le travail de ses pairs. On retrouvera effectivement sur Holiday as Brutality un synthé à la Boards of Canada, sur Early Mass un groove rugueux des débuts d'Aphex Twin ou encore l'influence d'Autechre sur l'excellent Gob Coitus. Mais le mélange de beats hip hop, de nappes ambient (voir le caverneux interlude éponyme ou la fin du magnifique Indigo Optimos) ou de jazz distordu est toujours à propos. Et les ambiances globalement très mélodiques, quoique bien plus sombres que sur "Clarence Park" sorti en 2001, sont toutes d'une finesse époustouflante. Pour une fois on ne criera pas au plagiat mais on saluera l'hommage intelligent et la personnalité complexe mais néanmoins accessible qui émerge de ce très riche et envoûtant "Empty the Bones of You".

Catherine Fagnot



GOR
Qumran
[Prikosnovénie]

Francesco Banchini poursuit sa quête mystique musicale en nous offrant "Qumran", le quatrième volet d'une entreprise entamée en 2000. La recherche sonore n'étant pas une nouveauté dans la vie de ce Napolitain prolifique de 29 ans qui s'est, dès 1997, tourné vers les sonorités médiévales et ethniques, en proposant notamment ses talents de multi-instrumentiste à Ataraxia ou Jack Or Jive. Mais c'est sous le nom de GOR qu'il officie ici encore, pourtant seul maître de cérémonie, accompagné uniquement d'une voix féminine sur certains passages qui rappelleront presque inévitablement le "Aion" de Dead Can Dance. Le parallèle s'arrêtera là puisque autant la formation mythique niait toute référence religieuse, autant Francesco Banchini délivre un message clair dans le livret de "Qumran" (qui, rappelons le, est la région où les manuscrits de la Mer Morte furent découverts) et à travers les textes bibliques hébraïques et chrétiens psalmodiés sur cet album : la nécessité d'un respect réciproque entre individus. Le respect, c'est de toute façon ce qu'inspire cette œuvre ostensiblement habitée, à la fois intime et universelle.

Catherine Fagnot



Hybrid
Morning Sci-Fi
[Distinctive]

Avec "Morning Sci-Fi", Hybrid reprend les éléments qui avaient déjà fait toute la force de leur premier album "Wide Angle". Un mélange prestigieux et savamment dosé d'électronique à la rythmique ancrée dans la dance music et de cordes (orchestration dont est responsable l'Hermitage String Orchestra de St Petersbourg). Une curieuse harmonie qu'accompagne une voix que l'on aurait certainement vue plus à l'aise dans un environnement britpop. On pense à Rob Dougan (le responsable de l'irrésistible Clubbed to Death) tant l'ensemble est impeccable, arrangé et produit avec précision, dévoilant le talent incontestable des trois DJ qui tiennent les manettes de Hybrid. True to Form, le deuxième titre de l'album, est peut-être la représentation la plus réussie du travail maîtrisé dont est capable ce combo originaire de la côte sud du Pays de Galles. On signalera à ceux à qui cela aurait pu échapper (mais est-ce possible ?) que Peter Hook est responsable de l'inimitable ligne de basse qui s'installe solidement sur ce titre (ainsi qu'un peu plus loin sur Higher Than a Skyscraper). La combinaison de tous ces genres est déroutante, "Morning Sci-Fi" est la vraie surprise de la rentrée, et si elle est jusque-là passée inaperçue, elle a clairement tout pour rester collée sur nos platines jusqu'à la fin de l'hiver.

Christophe Labussière



Jeronimo
Un Monde sans moi
[Anorak/Capitol]

Comment expliquer qu'une seule écoute de cet album procure autant de plaisir ? Cela pourrait être justifié par cet étonnant et particulièrement à propos J'ai si peur des Américains, reprise en français de... I'm Afraid of Americans (signée Bowie/Eno) qui retient toute notre attention. Ou mieux encore cette atmosphère très particulière, parfois assez dure, qu'on ne manquera pas de comparer à Diabologum, avec ces textes articulés et déclamés en français. À moins que ce ne soient ces ambiances qui, quand elles se font plus douces (Le Frisson ou Jh cherche professeur de danse), rappellent une autre excellente formation Belge, La Variété. Ou peut-être encore cette faculté à mêler guitare acoustique et violons à une électronique qui s'invite de façon toujours discrète, combinaison qui peut rappeler par moment le canadien Jérôme Minière. Mais c'est tout ça et bien plus qui donne sa valeur à "Un Monde sans moi" de Jeronimo. Car une fois passées ces inévitables prises de repères, on tombe rapidement sous le charme de ces compositions attachantes aux textes assez étonnants et toujours pleins de sens. Derrière cet album curieux se cache un belge, Jérôme Mardaga, et son Eternel petit groupe a toutes les chances de ne pas rester petit très longtemps.

Christophe Labussière



KMFDM
WWIII
[Sanctuary]

KMFDM s’en va-t-en guerre contre le monde entier et promet que cette fois-ci personne ne sera épargné, et qu’il y aura des morceaux sur les murs ! Le ton est donné et les missiles sont lancés dès le premier morceau (véritable déclaration de guerre) justement intitulé : WWIII. Après une introduction qui passe tous les clichés américains un peu country (rocking-chair, banjo) à la sulfateuse, l’artillerie légère se manifeste avec efficacité sur un From Here on Out chanté par Lucia décidemment en très grande forme. Le morceau fait la part belle à une ligne de basse imparable, et à quelques séquences de synthés qui se feront rares sur cet album voulu plus "rock et live" que d’habitude par le commando spécial entraîné par Sascha Konietzko. Blackball est gonflé et puissant, le refrain est taillé à la façon Front Line Assembly période "Live Wired" ; c’est dire si ce disque sonne vraiment live. Les tirs d’obus se succèdent (Jihad, Stars and Stripes) et Last Things, un modèle du genre, pourrait presque montrer à Garbage comment passer à la vitesse supérieure, Lucia n'ayant rien à envier à Shirley. Quant au sinueux Pity for the Pious, il rampe de manière déterminée, comme un soldat dans un champ de mines. On pense à Ministry ici où là, mais aussi et surtout à KMFDM tant la marque de fabrique du combo reste reconnaissable, nous gratifiant du mordant "Jawohl!" prononcé à la fin de Intro, qui termine l'album en guise de médaille d’honneur. Que rajouter de plus sinon que nous devons nous préparer à leur venue en France au printemps prochain, pour un concert certainement très musclé et engagé, à l’image de cet excellent album.

Bertrand Hamonou



Neverwood
Misty Morning
[Memento Materia]

Voilà une bien jolie surprise. Le premier album des trois Suédois de Neverwood est aussi discret que réussi. "Misty Morning" est un condensé délicat de tous les meilleurs ingrédients du trip-hop nordique auxquels ont été ajoutés ça et là quelques touches de pop synthétique et de jazz (avec un usage parfaitement adapté et pourtant nouveau du saxophone dans ce registre). Le résultat correspond à un voyage musical merveilleux, au sommet de montagnes enneigées, porté par une voix féminine de cristal et des harmonies douces et réconfortantes. On pense un peu à Bel Canto, aussi à Hooverphonic, avec l'intelligence et la dextérité des nouveaux venus et trop peu connus Somegirl. Mais "Neverwood" a une véritable personnalité que chacun des douze morceaux ne fait que mettre en lumière, sous des angles musicaux différents. Aucune faille ne transparaît, même après de longs matins d'écoute, bien au contraire. Avec le temps, cet album devient presque attachant, comme un compagnon musical éternel et magique. Parfait pour préparer l'hiver, au coin du feu. Une référence en devenir, à surveiller de près donc.

Stéphane Colombet



Psyche
Babylon Deluxe
[Accession Records]

Le duo Darrin Huss / Remi Szyszka semble à l’aise et bien inspiré sur le nouvel album de Psyche, où les titres aussi réussis que le mythique Angel Lies Sleeping (sur l'album "Daydream Avenue" en 1991) sont légion. La voix de Darrin est toujours juste sur ces arrangements sérieusement à la page, comme sur Gods and Monsters ou Final Destination avec leurs refrains si évidents qu’ils en deviennent immédiatement magiques et inséparables. Nobody Superstar permet à Darrin de rappeler que la passion est à l’origine de son travail et qu’il n’a que peu d’estime pour les superstars préfabriquées qui envahissent le petit écran, et dont se contente un public peu soucieux de qualité. Une belle profession de foi. Le dépouillé X-Rated s’inspire de la nouvelle scène un peu trash, les nappes de synthé en plus, alors que le rythme de Sacrament semble tout droit sorti du Deep de Nine Inch Nails. Cette fois, Psyche joue avec des références actuelles comme pour mieux se débarrasser de son passé pourtant glorieux. Equinoxe pourrait être la musique illustrant un reportage à propos d’une cité dévastée dans un futur proche ou dans un lointain passé. Heureusement, la douceur du chant sur Snow Garden, mêlée à une orchestration martiale et futuriste permet à nos deux protagonistes de peindre à leur façon le prochain millénaire, avec l’espoir de ceux qui osent croire que l’avenir n’est pas forcément aussi apocalyptique qu’on nous le montre au cinéma. "Keep Me Alive" chante Darrin, avant de nous abandonner à bout de souffle sur l’instrumental qui clôture cet album entraînant et intelligent. Mais pourquoi ce disque n’est-il pas un double CD ?

Bertrand Hamonou



The Raveonettes
Chain Gang of Love
[Columbia]

Moins d'un an après un huit titres enthousiasmant caractérisé par une guitare noisy, une basse trainante et des mélodies chewing gum, les Raveonettes sortent "Chain Gang of Love", leur premier album. Si le côté sombre de "Whip it On" s'efface au profit d'un rock and roll d'une extrême sobriété, le challenge que le duo danois s'imposait sur ce premier maxi est toujours d'actualité, soit des morceaux de moins de trois minutes, trois accords. Seule entorse au dogme : deux nouveaux arrivants, à la batterie et à la guitare. Pour le reste ? Hormis un changement de bémol, tout est identique : de l'imagerie "brando-esque" au chant double, des influences trop fraîchement digérées (Jesus & Mary Chain en tête et Cramps) aux textes post ado. On ne change pas une équipe qui gagne. Sauf qu'à l'instar des Black Rebel Motorcycle Club sur leur deuxième album, les Raveonettes n'embrayent pas et nous endorment à force de ronronner à la manière de. Excepté quelques titres comme That Great Love Sound et Little Animal, petit bijou noisy rock pas sage, ce "Chain Gang of Love" est plutôt inégal. Et on cherche toujours les gimmicks inventifs enjôleurs présents sur "Whip it On" et l'équivalent de l'épatant Attack of the Ghost Riders qui avaient laissé poindre les espoirs les plus fous sur ce duo.

Catherine Fagnot



Starsailor
Silence Is Easy
[EMI]

Face à un pareil titre, les plus vicieux d’entre nous ont sûrement pensé que les quatre de Starsailor se réinventaient sur leur nouvel opus, et en profitaient pour incorporer un peu de bruit assourdissant à leur musique pourtant si cristalline et légère. Se pourrait-il donc que ces anglais se permettent un malicieux clin d’œil au "Silence Is Sexy" d’Einstürzende Neubauten ? Rassurez-vous, il n’en est rien. Vraiment rien. Vous étiez déjà en train de les imaginer une scie circulaire à la main ? Une prochaine fois peut-être. Car Starsailor a vendu un million de copies de son premier album "Love Is Here" et s’est mis en tête de remettre ça avec son second LP, "Silence Is Easy". Cette fois la recette est connue et ce nouveau cru regorge d’arrangements "chics", violons et cordes en tous genres ; reste maintenant à savoir si les fans suivront. Music Was Saved ouvre ce disque et démarre à grande vitesse, avec un petit quelque chose de Supergrass ici ou là. Suivent quelques morceaux dispensables avant le bien ficelé Silence Is Easy, qui n’a pas de mal à se faire remarquer parmi le reste d’un album assez anecdotique, calibré et noyé dans la masse des productions hype du moment. Nous aurions pu considérer Bring my Love comme inspiré par l'écoute répétée du "Evergreen" d'Echo and the Bunnymen et ses violons omniprésents, mais la voix de James Walsh est trop irritante pour cela. Les amateurs apprécieront écouter distraitement ces compositions, et se réveilleront pour le surproduit et probable prochain single Four to the Floor. Les autres iront faire la sieste ailleurs.

Bertrand Hamonou



Terranova
Peace Is Tough
[!K7]

Terranova est un groupe jouissif et enthousiasmant ! Après des débuts discrets (“DJ Kicks” en 97 et “Close the Door” en 99), ce fut la sortie du fracassant “Hitchiking Non Stop With No Particular Destination” il y a moins d’un an. Aujourd’hui “Peace is Tough” remet le couvert, et confirme que le trio allemand joue désormais dans la cour des grands. Bricoleurs de génie, Mastermind Fetisch, Meister et Shapemod, aidés dans leur quête par des pointures comme Cath Coffey des Stereo MC’s ou Ari Up des mythiques Slits manient le sample comme personne, n’hésitant pas même, sur cet album, à ré-utiliser leurs propres morceaux, sans jamais tomber dans la facilité (When in Rome, Rockmongril, Runnig Away, Voodoo Beach Party). Leur techno cérébrale et dansante sait se faire tour à tour hypnotique, caressante, frôler le reggae, flirter avec le metal, s’aventurer un peu partout, piochant de-ci de-là dans ce que le rock a produit de meilleur. Terranova (terres neuves ?) seraient-ils les explorateurs d’un monde neuf, d’un rock du XXIème siècle, basé sur le recyclage permanent, la remise en question quotidienne ? Quoiqu’il en soit, ce “Peace Is Tough” va rester longtemps à hanter nos platines, alors même que l’on s’aperçoit que le précédent opus n’avait pas encore quitté la place de numéro un en qualité “d’album le plus écouté depuis sa sortie”.

Frédéric Thébault